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Billet d’humeur d’un frère égaré dans un congrès de sœurs




Bon, je n’étais pas là par hasard. J’accompagnais ma femme (la Présidente) et je m’étais mis à disposition pour l’alléger des tâches subalternes. Dans un congrès de sœurs, il faut être prêt à tout : bagagiste, taxi,… il m’est même arrivé d’éplucher 120 œufs durs (c’était en Belgique) ! Je me suis donc « invité » et j’en ai profité pour assister à quelques rencontres.


D’emblée, en choisissant, pour ce congrès, le domaine de Valpré à Ecully, les organisatrices avaient osé la qualité. Des conditions idéales pour vivre un temps de réflexion et de méditation. S'il arrive que, nous, évangéliques, nous nous méfions des cathos, qu’est ce que nous aimons leurs lieux !


Il y a deux manières d’organiser un congrès : l’entre soi (pas d’intrus, que du connu, on est certain d’entendre ce que l’on souhaite) et l’ouverture (où l’on prend le risque d’autres points de vue, de se laisser interpeller, voire de ne pas être d’accord). Elles ont osé la 2ème option.

Attention il y avait des « valeurs sûres » : Anne Thöni, Danièle Poirier-Drucker, Claude Martinaud, Linda Oyer, et des présidentes de séance bien dans leurs chaussures (elles n’avaient pas de baskets) et fermes dans leurs convictions, mais quid des 2 réunions sur le livre d’Esther. Le thème central : « Choisie pour ce temps », la ligne conductrice : « Croyante au cœur d’une société païenne ».Sur l’estrade 2 biblistes, courageuses d’avoir accepté ce challenge : une « Prot » : Nicole Fabre et une « Catho » : Isabelle Carlier.


Intervenant en duo, les oratrices ont cheminé dans ce livre ouvrant des pistes, proposant des approches sans jamais donner de réponses toutes faites. C’est fou ce que les sœurs peuvent voir dans un texte biblique. Mon pragmatisme masculin n’en imaginait pas tant. Il est vrai que j’ai quelques difficultés à me mettre dans la peau d’Esther, je sens mieux Mardochée. La qualité associée à la diversité est vraiment un enrichissement, il fallait seulement oser.

Outre les incontournables ateliers ou les fenêtres ouvertes sur l’un ou l’autre des aspects du ministère, j’ai noté une attention particulière portée aux participantes : possibilité d’entretiens personnalisés et des équipes de « prieuses » toujours prêtes à intervenir en « pompier spirituel » pour soutenir l’une ou l’autre avant une intervention ou face à un besoin.


Une atmosphère et une ambiance chaleureuse, beaucoup de joie, de sérieux et de sensibilité à l’autre. Je passe, presque sous silence, le programme trop chargé et les petits cafouillages que tout organisateur connaît bien et qui nous font dire : que l’on fera mieux la prochaine fois. Justement, à quand la prochaine ?

Bon, je ne suis sûrement pas objectif, et pour cause. Mais comme j’étais le seul frère, il va falloir me faire confiance.


Bravo les sœurs, continuez à « OSER ».

Mercredi 14 mai 2008

Claude Grandjean


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